Il est facile de donner une définition apparemment simple d’un parti politique : c’est la réunion d’hommes qui ont sur les problèmes de gouvernement et de société des vues et des convictions communes et qui s’efforcent de les répandre autour d’eux. Simple en effet et même trop simple. Ce qu’il est possible de voir en observant le fonctionnement pratique des partis montre une réalité bien différente.
Un parti politique, en France et en ce début de troisième millénaire est une sorte d’animal composé d’un meneur, d’une tête et d’un corps La tête est un club de privilégiés (apparatchiks) qui travaille pour l’élection du meneur et qui est récompensées de ses efforts par des places et/ou des honneurs. Elle actionne le corps, troupe militante aux ordres, dont l’ardeur est entretenue avec une drogue bien connue : la démagogie.
L’ambition des hommes qui dirigent a étouffé en eux toutes convictions et il est possible d’énoncer une sorte de théorème pour illustrer les comportements. En politique, le produit Ambition par Conviction est une constante et l’accroissement du premier terme entraîne l’amenuisement du second qui tend rapidement vers zéro.. (AxC=k).
La tête est très occupée à piper le jeu démocratique par le moyen de l’investiture qui consiste à mettre sous le nez des électeurs des hommes sûrs issus de filières éprouvées. Des qualités comme le talent et l’honnêteté ne sont pas nécessaires pour progresser dans une hiérarchie qui se cimente par des relations de connivences. L’entregent et des copinages en tous genres sont beaucoup plus utiles. Un réseau de compromissions de construit rapidement et la chansonnette enfantine du menton et de la barbichette est ici parfaitement de mise. |